L’histoire d’une expérience étrange où j’ai entrevu quelque chose comme le fonctionnement du passé, du présent, du futur et de l’univers.

[1] J’ai vécu une expérience étrange que je ne peux décidément pas considérer comme un simple rêve. Quand j’étais enfant, j’avais un rêve récurrent : je montais dans un ascenseur qui montait indéfiniment, pour finalement déboucher sur le toit d’un immeuble. Là, la seule issue était un tuyau d’évacuation de secours, mais j’avais toujours trop peur pour descendre et le rêve se terminait là. À force de faire le même rêve, je savais, dès que je montais dans l’ascenseur, qu’il allait monter sans fin, mais je montais quand même. Ce genre de rêve avait disparu depuis des années, mais il y a environ un an, alors que j’étais devenu adulte, j’en ai fait un, une seule fois, où, tout en dormant, j’ai eu l’impression d’être aspiré jusque dans l’espace. Même si c’était un rêve, c’était extrêmement réaliste, comme si j’étais éveillé à 80 %. C’était un peu comme un rêve, mais en même temps, j’avais la sensation de ne pas pouvoir bouger, même pour me retourner. J’essayais de me réveiller, mais je n’avais pas l’impression d’en être capable. J’étais monté dans l’espace, je ne voyais plus la Terre, juste un univers parsemé d’étoiles, comme on le voit depuis le sol. Complètement désemparé, j’ai essayé de sentir mon corps et j’ai réalisé : « Attends ? Est-ce que je n’ai plus de corps ?? Je ne peux pas ouvrir les yeux ni bouger, pourtant ?? » Mais, étrangement, je voyais le ciel étoilé, et j’ai compris, comme si je le voyais, que mon corps n’était pas là. J’étais terrifié, je voulais me réveiller, rentrer chez moi, mais un sentiment de résignation impuissante a fini par l’emporter, et je suis resté là un certain temps. Je me suis senti triste, envahi par une sorte de nostalgie, comme le mal du pays, en repensant à ma vie passée. Puis, une torpeur agréable, semblable à de la somnolence, m’a envahi, comme si je m’endormais. Quand j’ai repris conscience, j’étais dans ma chambre, et je pouvais voir mon propre corps endormi. J’ai été soulagé un instant, puis j’ai commencé à penser que j’étais mort. Mais même mort, je ne savais pas quoi faire, alors je suis resté là. J’ai d’abord remarqué l’absence de son, puis j’ai réalisé que le moi que je voyais était juste endormi, pas mort (rires). Était-ce une sortie hors du corps ?! J’ai essayé de réintégrer mon corps, mais c’était impossible. L’image de moi-même allongé à côté de mon propre corps a persisté. Je ne sais pas combien de temps s’est écoulé ni ce qui s’est passé, mais j’ai finalement réussi à revenir à la réalité et je me suis réveillé. Je me souviens très clairement de la sensation du retour, c’était comme être aspiré par le Sharingan de Tobi. J’étais tellement soulagé d’avoir pu réintégrer mon corps ! Heureux que ce ne soit qu’un rêve !!

[2] Et puis, hier soir, j’ai vécu une expérience similaire, mais très différente de la précédente. Cette fois, on m’a montré beaucoup de choses. Enfin, « montré »… maintenant que je suis revenu, l’image qui me semble la plus juste est celle d’avoir senti comme le fonctionnement de ce monde passer à travers moi. J’ai du mal à exprimer ça avec des mots, je n’ai jamais été doué pour les études ou ce genre de choses, donc ça risque d’être confus, mais j’apprécierais que vous m’écoutiez. Je parlerai de cette expérience plus tard, mais laissez-moi d’abord dire ce que j’ai appris. Je veux commencer par ce qui me semble important, avant de l’oublier. Concernant le sens commun de ce monde, je pensais qu’il y avait un passé déterminé, un présent, et que nous avancions vers le futur, mais le passé n’était pas du tout déterminé. Vous allez sûrement trouver ça étrange, mais laissez-moi expliquer à ma manière. Concernant le passé : ① Le passé est en grande partie déterminé, mais il faut environ 1000 ans pour qu’il se fige complètement. ② Même le passé en grande partie déterminé existe dans une sorte de distorsion ondulante incroyable, et il y a de plus des zones de vide, comme une marge permettant un passé totalement différent. ③ Jusqu’à environ 1000 ans en arrière, plus on remonte dans le passé, moins le passé « globalement déterminé » est déformé, mais la part de vide augmente. ④ Ce n’est qu’une sensation que j’ai eue, mais plus on s’approche du passé récent, plus on ressent une pression, une sorte de peur à y entrer, bien que cela ne semble pas totalement impossible. ⑤ Vers 300 à 500 ans en arrière, la peur et la pression diminuent considérablement. ⑥ Une caractéristique de l’observation du passé : plus on s’approche du sol dans le monde passé, plus le temps semble s’écouler lentement, tandis qu’il semble s’écouler plus vite lorsqu’on l’observe vaguement d’en haut. ⑦ Personne ne peut voir mon existence, mais certaines personnes semblent pouvoir percevoir inconsciemment ma présence, même sans me voir, comme une sorte d’inconfort ou de sensation vague. ⑧ Quant à savoir s’il est possible d’intervenir dans le passé, moi, actuellement, je ne le peux pas, mais d’autres le peuvent. Cependant, ce sont des gens d’un futur bien plus lointain que le mien (ça, c’est juste ce que je conclus en rassemblant les éléments que j’ai appris). ⑨ Même pour les gens du futur, il doit être relativement facile d’aller dans le passé lointain, mais il reste extrêmement difficile d’aller dans le passé récent. ⑩ En lien avec les points ⑧ et ⑨, c’est quelque chose comme la conscience qui peut voyager dans le temps, pas le corps physique.

[3] Concernant le futur : ① Le futur n’est pas clairement visible. C’est un monde chaotique, de couleurs, couleurs, couleurs, couleurs, couleurs… scintillantes, clignotantes, à en devenir fou rien qu’en le regardant. Pour le voir comme une image ou une vidéo, il faut une sorte d’astuce, c’est difficile à expliquer avec des mots, mais c’est comme regarder l’ensemble d’un air absent, les yeux mi-clos, tout en imaginant découper très finement les couches de couleurs avec la lame d’un cutter, pour n’isoler qu’une seule couche de couleur, puis la transformer en image dans sa tête. Honnêtement, même moi, je ne comprends pas bien ce que je dis. ② J’ai l’impression que le futur apparaissait comme surexposé, un peu comme une photo « brûlée », tandis que le passé semblait sous-exposé. ③ J’ai senti que le futur n’était pas tant un champ infini de possibilités, mais plutôt quelque chose comme des plans ou des prévisions. Mais il est certain qu’il existe, tout comme le passé. ④ Le futur et le passé existent simultanément et s’attirent mutuellement, la force d’attraction du futur étant légèrement plus forte. Je ne suis pas allé regarder très loin dans le futur. C’est en partie parce que j’ai ressenti une peur et une pression qui me donnaient envie de ne pas y aller, mais aussi parce que ce que j’ai aperçu vaguement, assez tôt, m’a causé un choc psychologique. Maintenant que j’écris ceci, je commence à regretter de ne pas avoir regardé davantage. La partie la plus visible, à environ 100 ans dans le futur, était dévastée. Au début, je n’ai même pas pensé que c’était la Terre. Il fallait chercher pour trouver des gens. J’ai été soulagé de trouver des arbres et des plantes. Y avait-il d’autres futurs ? Il y avait beaucoup de monde, mais c’étaient des humains étranges. J’ai très bien compris ce que ressentent les personnes âgées qui disent « les jeunes d’aujourd’hui… », à cause du fossé générationnel. Leurs expressions étaient fades, disons… Ils semblaient calmes et paisibles, mais d’une manière étrange, comme s’ils manquaient de ce côté animal ? Ce n’étaient certainement pas des robots. J’imagine que ce n’étaient pas non plus des humains modifiés, mais j’ai ressenti une répulsion physiologique, instinctive. En y repensant, peut-être est-ce la forme que les idéaux humains de notre époque cherchaient à atteindre… J’imaginais un monde bienveillant et j’espérais qu’un tel temps viendrait, mais si c’est là que ça mène, j’ai ressenti un rejet absolu.

• [6] C’est une histoire qu’on entend souvent.
• [8] Je suis d’accord sur le fait que le passé, le présent et le futur existent simultanément.
• [6] >>8 Je suis également d’accord avec cette opinion.

[9] >>8 C’est incroyable que vous soyez d’accord. Moi, je ne crois jamais rien si je ne le vois pas moi-même. Mais bon, personne ne peut vraiment savoir où j’étais exactement, n’est-ce pas…

[10] Concernant le malaise que je ressens maintenant : je suis bien revenu dans mon corps, mais quelque chose ne va pas, j’ai une sensation d’étrangeté indescriptible dans mon propre corps. J’ai l’impression que quelqu’un est entré dans ma chambre pendant mon absence, mais il n’y a aucune trace apparente. Suis-je vraiment revenu au bon endroit ? Cette question ne me quitte pas.

• [11] C’est juste une sortie hors du corps. En gros, un rêve.
• [13] Vous devriez lire la mythologie Hopi. Ce sentiment d’étrangeté pourrait être le Koyaanisqatsi (un monde déséquilibré).
• [14] Je pense que les rêves nous montrent notre moi dans d’autres mondes.

[15] >>13 Je vais faire quelques recherches. J’aimerais comprendre un peu ce qui s’est passé. >>14 Mon moi d’un autre monde… Ça semble encore plus compliqué. À propos des mondes parallèles, il se pourrait que quelque chose comme ça me soit aussi venu à l’esprit. Il y a comme un endroit où s’accumulent les choses que nous imaginons, un lieu où ces imaginations prennent forme en tant que possibilités, et j’ai l’impression que nous-mêmes, à l’origine, étions issus de la possibilité d’une imagination venue d’ailleurs. Désolé si ce n’est pas clair. J’ai du mal à organiser ce que j’ai ressenti avoir vu, ce que j’ai vécu, et ce qui est entré dans ma tête sans que je m’en souvienne vraiment. Peut-être que des mots comme ceux-ci pourraient m’aider à me souvenir d’autres choses.

[18] >>13 Je viens de lire un peu, et peut-être est-ce parce que j’étais sceptique envers les dieux et l’occulte, mais maintenant, j’ai le sentiment encore plus fort qu’il n’y a pas de dieu ou de choses de ce genre. Même si je raconte une expérience étrange, il semble que ma conviction de ne croire que ce que je vois n’a pas changé.

• [16] Il se peut que des personnes ayant vécu des expériences similaires les aient racontées sous une forme religieuse, donc chercher de ce côté pourrait être fructueux.

[19] >>16 La religion… Jusqu’à présent, j’ai toujours pensé qu’il n’y avait rien de plus méprisable, mais mon désir de savoir ce qui s’est passé est plus fort, alors je vais chercher. Merci pour le conseil.

• [4] >>19 De rien. Si quelqu’un d’entreprenant avait vécu cela, il aurait pu créer une religion, mais il se peut aussi que ce soit comme les expériences de mort imminente, vécues par plusieurs personnes et devenues une sorte de légende largement connue. Quoi qu’il en soit, ça vaut la peine de chercher.
• [17] S’il y a une marge dans les lignes temporelles passées, est-ce parce qu’il est possible d’y retourner pour changer l’histoire ? L’univers aurait-il prévu l’invention de la machine à remonter le temps… ?

[1] >>17 C’est un peu comme ça que je l’interprète aussi. D’après ce que j’ai vu, cette marge de manœuvre semble exister jusqu’à environ 1000 ans dans le passé ; avant cela, il n’y avait pas de « blanc », donc même si on pouvait y aller, on ne pourrait peut-être rien changer. Ça ressemblait moins à une machine à remonter le temps qu’à une technologie permettant de projeter sa conscience dans le passé et de la rendre visible comme un hologramme. Donc, le corps physique ne se déplace pas, mais cela semble suffisant pour avoir une influence.

• [0] J’ai déjà vu des images qui ressemblaient à des ombres tridimensionnelles de solides quadridimensionnels (?). Il semble que même le passé tridimensionnel ne soit pas défini et puisse fluctuer dans des dimensions supérieures.

[5] >>20 Je ne m’y connais pas en dimensions, donc je ne comprends pas bien, mais je ne peux pas l’affirmer avec certitude, mais l’univers n’est pas si vaste. Est-ce comme si on pouvait superposer des endroits et voir une partie de ce qui est superposé… Non, ça ne semble pas tout à fait ça non plus, je ne trouve pas les mots. Mais l’univers n’était ni infini ni extrêmement vaste. Pourtant, il est fait pour paraître vaste, j’imagine.

• [33] >>25 Pour en revenir à la question des dimensions, je me suis demandé si vous aviez perçu l’espace tridimensionnel comme un point. Cette série montre des projections tridimensionnelles d’hypercubes, si ça vous intéresse. https://youtu.be/cTrUcRIRaBo

[36] >>33 J’ai regardé attentivement, mais c’était trop compliqué, je n’ai pas suivi. Pourtant, étrangement, j’ai ressenti quelque chose de très proche. Le fait de pouvoir superposer ou déplier, c’est peut-être proche de ça en théorie, n’est-ce pas ? D’après ce que j’ai ressenti, un objet comme la Terre, peu importe ce qu’il contient ou ses couches, est aussi juste un espace vide. C’est pourquoi on peut les superposer, et l’intérieur d’une sphère ou d’une boîte peut être superposé ou déplié, n’est-ce pas ? Ils se superposent, mais leur emplacement est différent.

• [37] >>36 La projection quadridimensionnelle est purement géométrique (?), donc peut-être que c’est comme ça qu’on le ressent directement. En tout cas, c’est intéressant ! Pour l’instant, continuez à écrire tout ça.
• [2] Vous ne savez rien des confins de l’univers ?

[7] >>22 Il devait y avoir quelque chose comme une limite. Il y a une fin, mais c’est comme si on pouvait la superposer ou l’étendre. Difficile à dire, mais ce n’est pas vaste ! Ça, je m’en souviens très clairement.

• [8] Il y a des choses similaires écrites dans les sermons du maître zen Suigen, vous devriez y jeter un œil. Concernant l’univers, ça ressemble un peu à l’idée de s’approcher et de s’éloigner (?).
• [30] J’ai vécu une expérience un peu similaire. Quand j’étais lycéen, en rentrant fatigué de mon petit boulot, je me suis allongé et soudain, ma conscience est montée à une vitesse folle, jusqu’à sortir dans l’espace. Et en plus, une musique magnifique et inconnue résonnait fort dans ma tête. Au moment où l’angoisse de devoir retourner sur Terre, qui devait se trouver sous mes pieds, a atteint son paroxysme, mon réveil, qui était censé être cassé, s’est mis à sonner et je suis revenu à la réalité. C’était très effrayant.

[31] >>28 Merci pour cette référence. J’aimerais lire tout ce qui concerne des expériences similaires. >>30 Il y avait du son pour vous ! Moi, il n’y avait aucun son, et il m’a fallu un moment pour m’en rendre compte. C’est une peur terrible, n’est-ce pas… Une sorte de crainte complètement différente de tout ce que j’avais connu.

[32] À propos de l’étendue de l’univers, j’ai dit que ce n’était pas vaste, mais maintenant, en essayant de puiser dans mes souvenirs, l’image qui me vient est celle d’un disque optique, comme un DVD. On ne peut pas le voir avec les yeux, mais il contient beaucoup d’informations, et il y a aussi des endroits pour accéder à ces informations. Si on essayait d’y aller en fusée, on aurait l’impression de voyager une distance éternelle en tournant en rond, mais en réalité, on peut s’y déplacer simplement, comme en faisant une avance rapide. Inversement, je trouve étrange qu’on essaie d’y arriver en tournant en rond.

[34] Je viens de me souvenir d’autre chose : le temps ne s’écoule pas du passé vers le futur. Il est immobile.

• [35] Si l’on pouvait percevoir le temps spatialement, ce serait peut-être le cas. Un instant donné ne serait qu’un point sur une ligne, et ainsi, il semblerait fragmenté et immobile.

[38] >>35 Vous avez l’air de bien vous y connaître, c’est rassurant. Même si ce n’était que temporaire, ne pouvez-vous pas deviner ou imaginer ce qui m’est arrivé et ce que j’ai vu ? Je suis assez confus. Je percevais le passé et le futur comme un livre où tout existe simultanément, et ce que les gens considèrent comme le temps n’est que le fait de tourner les pages. Le temps est immobile, mais comme c’est la conscience qui le crée, il est possible de sauter d’un point à un autre, n’est-ce pas ?

• [40] >>38 Eh bien, c’est tout ce que je peux imaginer. Mais si on change un peu d’angle, la similarité entre la structure de la matière noire dans l’univers et celle des neurones dans le cerveau a été un sujet de discussion à une époque, non ? On dit aussi qu’avec les neurones miroirs, les humains peuvent percevoir l’activité neuronale des autres. Donc, peut-être avez-vous perçu celle de l’univers ? C’est un peu tiré par les cheveux (rires).
• [42] Ah, oui. Le roman « La Machine à explorer le temps » de H. G. Wells mentionne aussi des voyages astraux, ça pourrait vous intéresser.